Le taux d’emploi des réfugiés ukrainiens vivant à Genève est le plus bas de Suisse. Le conseiller fédéral Beat Jans a rencontré ce jeudi 16 janvier des entrepreneurs, les priant de fournir un effort. Pour sa part, le secteur public n’emploie que 11 personnes bénéficiant d’un permis S

Beat Jans a pris son bâton de pèlerin pour convaincre les entrepreneurs genevois d’embaucher des réfugiés ukrainiens. A Genève, le taux d’emploi de personnes au bénéfice d’un permis S s’établit à 14,3%, soit moitié moins que la moyenne nationale de 29,2%. Pourtant, les objectifs de la Confédération sont clairs: atteindre un taux de 45% d’ici à la fin de l’année. Pour y parvenir, le gouvernement genevois a sorti l’artillerie lourde: en collaboration avec l’antenne locale de la Fédération des entreprises romandes (FER), il a invité le conseiller fédéral Beat Jans. Il a fait salle comble, environ 200 d’entre elles ayant répondu à l’appel ce jeudi 16 janvier.

A coup de métaphores au sujet de la marmite de l’Escalade, rappelant que l’héroïne locale, la Mère Royaume, était une Lyonnaise exilée, le socialiste a brossé le portrait flatteur d’un canton de Genève multiculturel, qui a su ouvrir ses portes à de nombreux réfugiés. Mais ce dernier doit poursuivre ses efforts. Parmi les 2357 réfugiés ukrainiens en âge de travailler, seuls 336 d’entre eux occupent un emploi. Sur cette base, le chef du Département fédéral de justice et police a appelé les entrepreneurs à dépasser les «a priori» et à engager des détenteurs de permis S. «Le Conseil fédéral souhaite que les réfugiés acquièrent un emploi le plus vite possible, a-t-il souligné. Qu’ils acceptent un poste qui ne correspond pas à leurs profils ou qui soit à temps partiel. Si 60 entreprises engagent six personnes, Genève atteindra la moyenne suisse.»

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