Au Centre sportif national de la jeunesse (CST) de Tenero, plus de 500 personnes ont célébré le succès de l’enfant du pays. Fidèle à lui-même, le champion national a séduit par sa simplicité
Il est 17h30 mercredi, Noè Ponti n'est attendu que dans une demi-heure mais le gymnase Gottardo, au Centre sportif national de la jeunesse (CST) de Tenero, est plein à craquer. C'est ici, où il a appris à nager à l'âge de 6 ans, que sa commune d’origine, Gambarogno, a convié les Tessinois à venir fêter le héros local, rentré mi-décembre des Championnats du monde en petit bassin avec trois médailles d'or et trois records du monde. Un exploit unique dans l'histoire de la natation suisse.
Plus de 500 personnes ont répondu à l'appel. Il y a des personnes âgées, des familles, des jeunes sportifs portant le blouson de leur club, des personnalités politiques locales, la population entière de Gambarogno... On s’embrasse et on se salue en dialecte. Passe Mauro Ponti, le père de Noè, qui, entre deux accolades, nous rappelle les débuts du champion. «A la base, nous n’étions pas une famille de nageurs. Mais dès ses premiers cours à 3 ou 4 ans pour se familiariser avec l'eau, ses enseignants nous disaient qu’ils n’avaient jamais rien vu de tel. A 6 ans, Noè a commencé à s’entraîner parce qu’Asia, sa sœur aînée, allait à la piscine pour son dos. A 12-13 ans, on voyait ses résultats, mais on n’a jamais eu d’attentes, on ne l’a pas poussé. Tant qu’il s’amusait, c’était OK. Et aujourd’hui, voilà!»
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