Alors qu’Israël doit encore donner son feu vert ce jeudi au cessez-le-feu à Gaza, les Israéliens et les Palestiniens vivent un soulagement mêlé d’angoisse. En Cisjordanie, on s’inquiète notamment des contreparties offertes aux Israéliens par Donald Trump
Après plus de quinze mois de blocage dans une guerre dévastatrice qui a tué plus de 46 700 Palestiniens et plusieurs dizaines d’otages, un accord en trois phases prévoyant une trêve à partir de dimanche, la libération de 33 otages israéliens en échange d’un millier de prisonniers palestiniens, et une augmentation de l’aide humanitaire, a été annoncé mercredi soir par le Qatar et les Etats-Unis.
Alors que le gouvernement israélien doit encore donner son feu vert au texte dans la journée, à Gaza, la joie et le soulagement laissaient la place aux craintes. «Mes sentiments sont mélangés: je suis à la fois heureuse et triste», explique via WhatsApp Shrouq Aila. Originaire de Gaza-ville, elle est réfugiée à Deir el-Balah depuis de nombreux mois. La jeune maman compte rentrer dès que ce sera possible dans le nord de Gaza avec sa fille de 2 ans, comme le prévoit le cessez-le-feu. «Ma maison est détruite, et la tombe de mon mari Roshdi, tué dès le début de la guerre, l’est probablement aussi. La perspective de le voir de mes propres yeux, de réaliser que j’ai tout perdu, me terrifie», confie-t-elle.
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