Dans une mystérieuse affaire de renseignements politiques et militaires, les juges rejettent le recours d’un prévenu qui estimait avoir fait l’objet d’écoutes et d’observations secrètes disproportionnées

Une affaire particulièrement originale au menu des arrêts publiés ce jour par le Tribunal pénal fédéral. Elle concerne des soupçons d’espionnage politique, économique et militaire. Le prévenu en question se voit reprocher d’avoir régulièrement rencontré des officiers des services de renseignements d’un pays tiers, pour leur livrer des informations obtenues auprès d’un autre pays. L’intéressé, qui a recouru contre les mesures de surveillance secrètes ordonnées par le Ministère public de la Confédération (MPC) et qui demandait le secret absolu sur la décision des juges, est débouté.

En août dernier, les journaux de Tamedia évoquaient l’arrestation de ce ressortissant présenté comme un Canadien établic à Genève, quinquagénaire, ancien employé d’une agence onusienne reconverti comme consultant pour une société, et qui aurait apparemment livré des informations sur la Corée du Nord à une diplomate chinoise, elle-même suspectée d’œuvrer pour le renseignement militaire à Pékin. Les noms des pays en question sont anonymisés dans l’arrêt du jour et ni le parquet fédéral ni la défense du prévenu, contactés par Le Temps, ne souhaitent fournir le moindre détail sur cette procédure forcément sensible.

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