L’investisseur tessinois Tito Tettamanti porte un regard expérimenté très sévère sur la débâcle de Credit Suisse, entre erreurs de casting, incompétence, arrogance, népotisme zurichois et cupidité

C’est une évidence: sans le sauvetage par UBS de Credit Suisse, il aurait fait faillite. A l’origine de cet effondrement, il y a surtout de l’incompétence, tant au niveau du conseil d’administration que de la direction. Examinons quelques-uns des facteurs clés, sans prétendre à l’exhaustivité tant les ratages ont été nombreux.

Première grave erreur, le choix comme président du conseil d’administration de l’avocat Urs Rohner en 2011, excellent juriste et avocat de la banque manquant de connaissances et d’expérience en matière de technique bancaire. La «bonne société zurichoise» a réussi à faire nommer l’un des siens. L’affiliation au détriment de la compétence. Comme si cela ne suffisait pas, pendant plusieurs années il a été flanqué, en tant que vice-président, du CEO de Roche, dont je ne conteste pas la formation en chimie pharmaceutique mais qui n’avait aucune formation bancaire.

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