La Néerlandaise Halina Reijn offre à Nicole Kidman un rôle de femme de pouvoir se lançant corps et âme dans une relation de soumission sexuelle avec un jeune stagiaire. «Babygirl» est un film qui se voudrait radical mais qui fait pschitt

Dans une artère de Manhattan, un chien se montre agressif. Un passant l’amadoue en l’appelant pour lui donner un biscuit. «Good girl», brave fille, lui murmure-t-il à l’oreille, comme il soufflera plus tard à sa patronne qu’elle est sa Babygirl, titre du troisième long métrage de fiction de l’actrice et réalisatrice néerlandaise Halina Reijn. Ce passant, c’est Samuel (Harris Dickinson), qui démarre un stage dans une grande entreprise spécialisée dans l’automatisation des tâches pour les entreprises de commerce en ligne. Une société que dirige une femme, Romy (Nicole Kidman). Au premier regard, ces deux-là comprennent quasiment inconsciemment que quelque chose est possible entre eux, ou du moins qu’ils pourront assouvir leurs fantasmes respectifs…

Romy a une appétence pour la soumission, un petit jeu auquel son mari Jacob (Antonio Banderas) se refuse. «Je n’aime pas ça», lui dit-il ainsi lorsqu’elle lui demande de lui faire l’amour en plaquant un coussin sur sa tête. Jacob a compris, lui, ce qui attire Romy, par ailleurs mère de deux filles. Il n’a beau être qu’un jeune stagiaire, voici qu’il se fait un coquin plaisir à donner des ordres à cette femme d’âge mûr ravie d’enfin avoir un mâle qui se prête à son jeu vaguement SM. Voici Romy qui boit un verre de lait devant des collègues à l’heure de l’apéro (la métaphore érotique est tellement appuyée qu’on ne peut que rire d’embarras), avant de se mettre à quatre pattes dans une chambre d’hôtel miteuse afin de rejouer avec un bonbon la scène introductive du chien et du biscuit!

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