Le président de la Cour internationale de justice a été désigné chef du gouvernement libanais. Après l’élection du général Joseph Aoun à la présidence la semaine dernière, cette nomination surprise reflète l’affaiblissement de «l’axe de la résistance»
«Sainte Vierge! C’est un rêve!», s’exclame Paula en ne quittant pas des yeux la télévision. Lundi, Nawaf Salam a obtenu la majorité absolue des voix des députés avec 84 votes, contre 9 pour le premier ministre sortant Najib Mikati et 35 votes blancs. Quelques jours après l’élection du chef des armées, Joseph Aoun, au poste de président de la République après plus de deux longues années de vacance présidentielle, la nomination de Nawaf Salam semble presque irréelle pour cette retraitée. «C’est un changement à 180 degrés… En une semaine, tout ce qu’on attend depuis des années s’est réalisé», explique son mari, Tony, qui entre au salon une bouteille de vin dans les mains. Des feux d’artifice éclatent au loin.
«Depuis un demi-siècle, nous avons connu l’occupation syrienne, israélienne puis la tutelle iranienne à travers le Hezbollah. Maintenant, c’est fini! Le Liban redevient un pays libre», affirme Tony. Le député Jihad Pakradouni est tout aussi enthousiaste: «Désormais, ce n’est plus possible de faire marche arrière. On est sur la voie de la reconstruction des institutions et de la justice», assène-t-il.
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