Le MBAL présente, dans le cadre de la Triennale de l’art contemporain imprimé, une belle rétrospective d'une artiste qui, en pleine dictature osa descendre dans la rue pour rencontrer et donner à voir les invisibles
Oser parler, regarder, montrer, donner à voir et à comprendre en empathie, en résistance. Tel est le travail, passionnant, de la photographe Paz Errázuriz dont on peut voir en ce moment 175 photographies sous forme rétrospective, au Musée des Beaux-Arts du Locle (MBAL), dans le cadre de la onzième triennale de l’Art imprimé contemporain intitulée Pr³: Prison, Protest, Print». Cette triennale se compose de trois expositions et présente, aux côtés de la photographe Chilienne, l’artiste suisse d’origine iranienne Laurence Rasti qui a imaginé une installation poétique et mélancolique en collaboration avec des détenus des prisons neuchâteloises et le Zurichois Michael Günzburger, expérimentateur d’impressions les plus inattendues - comme cette bouteille de champagne passée sous presse et qui donne à voir sa silencieuse explosion…
Mais revenons à Paz Errázuriz. Née le 2 février 1944, elle est la doyenne des artistes exposés au Locle tandis que l’exposition qui lui est consacrée, montée par La Colecciones Fundación MAPFRE, est une première suisse.
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