Mardi, la Commission fédérale des médias a dressé un tableau sombre de la situation, relevant que les plateformes en ligne deviennent une menace pour la démocratie. Des pistes sont esquissées, mais la volonté politique d’agir est incertaine
La sidération. C’est le mot qui vient à l’esprit pour décrire le sentiment que ressentent nombre d’utilisateurs et d’observateurs des réseaux sociaux. En une petite semaine, les règles du jeu ont brutalement changé. La décision choc de Mark Zuckerberg, le 7 janvier dernier, de supprimer la vérification des faits («fact checking») sur Facebook et Instagram, annonce une nouvelle ère, dans laquelle vont rapidement être happées toutes les autres plateformes, très majoritairement américaines. Politisation des contenus, utilisation pour les intérêts personnels d’acteurs puissants, désinformation massive… Les réseaux sociaux étaient déjà très critiqués, ils basculent désormais dans une période explosive.
C’est dans ce contexte très particulier qu’un rapport a été publié ce mardi, à point nommé. Intitulée «Pouvoir des plateformes: origines et conséquences pour les médias et la démocratie», l’étude, réalisée par la Commission fédérale des médias (Cofem), dresse un tableau sombre de la situation. Les réseaux sociaux, dans leur forme actuelle, sont une menace non seulement pour la démocratie, mais aussi au niveau économique. Et la Suisse doit réagir rapidement, alertent les auteurs du dossier.
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