Méconnu, l’instrument populaire d’origine suédoise rencontre le temps d’un duo le luth de Bor Zuljan ce mercredi à l'ABC de la Chaux-de-Fonds. Lumière sur ce croisement entre le violon et la vièle médiévale, joué par le musicien Marco Ambrosini

Non, il ne s’agit pas de l’extraction d’un nouveau métal sorti tout droit d’une mine congolaise, mais d’un instrument de musique de la famille des cordes frottées. Instrument presque queer puisqu’il n’a pas de genre fixe en raison de son origine suédoise. Le ou la nyckelharpa pourrait se définir comme une sorte de croisement entre un violon et une vièle à touches de l’époque médiévale principalement liée à une pratique musicale de tradition orale. Contrairement au violon, la création du son, à l’aide d’un archet assez court, ne se fait pas en posant directement les doigts de la main gauche sur la touche en bois, mais à l’aide d’un petit clavier composé de nombreux sautereaux. En pressant la touche, la longueur de la corde vibrante est réduite ce qui modifie la note. En plus de quatre cordes mélodiques, la nyckelharpa possède 12 cordes sympathiques qui entrent en résonance. Le résultat sonore est un entre-deux de la viole de gambe pour le côté velouté, et la lyre calabraise pour le chuintement du frottement sur les cordes.

Le nyckelharpa, doté d'un clavier composé de nombreux sautereaux. — © DreamstimexPictorius / IMAGO/Dreamstime
Le nyckelharpa, doté d'un clavier composé de nombreux sautereaux. — © DreamstimexPictorius / IMAGO/Dreamstime

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