Le nouveau chef du gouvernement va livrer sa feuille de route mardi devant l’Assemblée nationale. Au menu: immigration, sécurité, mode de scrutin, mais surtout budget et retraites. Des concessions à la gauche, revenue dans le jeu politique, pourraient lui éviter d’être censuré

Il en est certain: «il y a un chemin inédit» pour sortir la France de la crise politique dans laquelle l’ont plongée la dissolution de l’Assemblée nationale et l’absence de majorité qui a suivi. Nommé premier ministre le 13 décembre, François Bayrou, âgé de 73 ans, est tout sauf un inconnu. D’abord député en 1986, il a été de 1993 à 1997 ministre de l’Education nationale – poste où, après avoir d’abord rallumé une guerre scolaire entre enseignement public et enseignement privé, il s’est surtout distingué par son immobilisme.

Il s’est présenté trois fois à l’élection présidentielle: en 2002 (6,8%), 2007 (18,6% des voix) et 2012 (9,1%), sans jamais atteindre le second tour. Sous les ricanements, il a été en 2007 le premier à parler du risque que la dette faisait courir au pays. Entre les deux tours de 2012, il a préféré François Hollande à Nicolas Sarkozy, qui ne le lui a jamais pardonné.

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