Les opposants au sauvetage des remontées mécaniques de la Dôle ont échoué à réunir les signatures de 10% des votants de 37 communes en un mois. Premiers à tenter un référendum intercommunal dans le canton, ils jugent l’exercice presque impossible

Pour Alice Duvert, «à mesure que le temps passait, nous comprenions que nous n’avions aucune chance». Avec elle, sept citoyens de la région de Nyon ont tenté de provoquer un vote populaire sur le sauvetage des remontées mécaniques de la Dôle. Le verdict est tombé vendredi dernier. Les référendaires ont échoué à rassembler 5892 signatures dans 37 communes, en 35 jours. Ils ne communiquent pas de chiffre. La société, elle, recevra bien les 2,6 millions de francs promis par 37 communes de l’ouest lémanique. Ses dirigeants sont soulagés. «Fatiguée», l’élue de Saint-Cergue soupire: «Nous avons manqué d’informations, de temps, et d’argent. Un référendum intercommunal demande une logistique folle. C’est un outil très difficile à mettre en œuvre pour des citoyens, et ça me paraît injuste.»

Dans le canton de Vaud, personne n’avait encore tenté l’expérience. Le référendum intercommunal est pourtant possible depuis 1989. A l’origine, il fallait obtenir les signatures de 20% du corps électoral, ou alors 10 000 signatures dans les communes de plus de 50 000 votants. Depuis 2021, il faut réunir 15% du corps électoral, ou 10% si celui-ci dépasse les 50 000 personnes. Responsables des affaires communales et droits politiques de l’Etat vaudois, Vincent Duvoisin précise l’intention du Grand conseil: «Aux yeux du législateur, il n’y avait aucune raison de prévoir des règles différentes pour un référendum communal ou un référendum intercommunal.» Pour ce premier exercice, l’administration cantonale a assisté celle de la commune de Nyon, chargée de définir les règles et d’accompagner la démarche.

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