La démission du premier ministre Justin Trudeau va affaiblir le Canada au moment où entrera en fonction un président américain qui veut faire bondir les droits de douane. La riposte s’organise tant bien que mal
Depuis une semaine, les critiques ne cessent de pleuvoir au Canada à l’adresse du premier ministre Justin Trudeau, naguère vedette. Après des mois de crise, il a annoncé sa démission lundi 6 janvier, en obtenant de la part de la gouverneure générale la suspension du parlement jusqu’au 24 mars. «Exactement comme le président américain Joe Biden, il a attendu la catastrophe pour rendre les armes», peste La Presse, une comparaison reprise par plusieurs médias anglophones.
Le retrait du premier ministre – qui reste à la tête du pays et du Parti libéral du Canada (PLC) jusqu’à la désignation de son successeur – tombe au pire moment. C’est-à-dire quand le futur président des Etats-Unis pousse sa tactique de négociation extrême jusqu’à répéter son souhait de voir le Canada devenir un Etat américain. Et surtout, alors que Donald Trump, intronisé dans une semaine, menace d’imposer de sévères droits de douane aux exportations canadiennes, possiblement de 25% de manière linéaire. Les Etats-Unis représentent les trois quarts des acheminements canadiens dans le monde.
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