OPINION. La Suisse, qui est en train de travailler sur l’encadrement des réseaux sociaux, doit bien étudier les risques créés par le rapprochement entre le groupe Meta et les libertariens proches de Trump, qui touchent de près le système de démocratie directe
Le 7 janvier 2025, Mark Zuckerberg a fait une série d’annonces concernant les plateformes du groupe Meta (Facebook, Instagram, Threads): abandon des procédures de vérification des faits (fact checking), assouplissement des politiques de contenu, coordination avec la prochaine administration Trump pour défendre les entreprises américaines contre les réglementations.
La décision de Zuckerberg représente un désengagement périlleux de la part du géant des réseaux sociaux pour les démocraties. Sur le plan social, les plateformes de Meta sont devenues des sources d’information essentielles, particulièrement pour les jeunes générations. L’accès à l’information contribue à la formation d’opinions et au débat public qui sous-tendent le fonctionnement d’un système démocratique. Sur le plan juridique, le choix de Zuckerberg va à l’encontre des réglementations du Royaume-Uni et de l’Union européenne qui requièrent que les réseaux sociaux disposent d’outils pour lutter contre les contenus illégaux et préviennent les «risques systémiques», parmi lesquels figure la désinformation.
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