Depuis le 1er janvier, il est interdit en Suisse de se dissimuler le visage dans les lieux publics. Précurseur, le canton du sud des Alpes a adopté une loi similaire en 2016. Huit ans plus tard, quel bilan tire-t-il?

Depuis le début de l’année, dissimuler votre visage en public pourrait vous coûter cher. Le 7 mars 2021, l’initiative populaire «Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage» était acceptée au niveau fédéral avec 51,2% des voix. Le 1er janvier 2025, la loi sur l’interdiction de se dissimuler le visage (LIDV) est entrée en vigueur. Les contrevenants pourraient devoir débourser 100 francs, et l’amende pourra s’élever jusqu’à 1000 francs en cas de refus de payer.

En matière de loi «anti-burqa», le canton du Tessin a fait office de précurseur. Lorsque 65,4% des votants avaient approuvé le 22 septembre 2013 l’initiative cantonale demandant l’interdiction de dissimuler le visage dans les lieux publics, la nouvelle avait fait le tour du monde. C’était la première loi du genre votée par le peuple, rappelle Giorgio Ghiringhelli, coordinateur du mouvement politique Il Guastafeste («Le Trouble-fête»), à l’origine de l’initiative – en France et en Belgique, c’est le parlement qui avait adopté la loi. «J’avais été interviewé par le Wall Street Journal, et j’avais reçu chez moi les télés russe et biélorusse», sourit-il.

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