«Le Temps» a pu entrer à Jabaliya, totalement dévastée, dans le nord de la bande de Gaza, lors d’une opération de communication de l’armée israélienne. Les soldats qui s’y trouvent défendent leur mission. Mais d’autres refusent désormais de servir une guerre «de pure vengeance»
Dystopique. Le paysage n’est qu’un mélange de marron et de gris. Au sol, de larges sillons de terre battue plus ou moins profonds, où il est très difficile de circuler à pied. De véritables tranchées, creusées par les passages à répétition des chars et bulldozers israéliens qui labourent Jabaliya, dans le nord de Gaza. Par endroits, des amas de gravats, barres métalliques et fatras d’ordures atteignent plusieurs mètres de haut. Quelques bâtiments sont encore debout. A moitié calcinés, sans fenêtres, aux façades partiellement détruites. Sur certains balcons, du linge sèche encore, abandonné par les habitants dans la précipitation de leur fuite.
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