Des milliers d’habitations ont été ravagées par les incendies à Los Angeles. Pour beaucoup de propriétaires, la peine est double, car tous ne sont pas assurés. Frappée de plein fouet par le changement climatique, la Californie a été désertée par les assureurs
Francis Bischetti, 55 ans, habite au sud de Sunset Boulevard dans le quartier de Pacific Palisades à Los Angeles. L’année dernière, quand il a appris que le coût annuel de sa police d’assurance habitation allait passer de 4500 dollars à 18 000 dollars, il a décidé d’y mettre fin. Il aurait pu rejoindre le California FAIR Plan – le programme d’assurance incendie de dernier recours proposé par l’Etat – mais aurait dû couper dix arbres autour de son toit pour réduire le risque d’incendie. Trop cher. Il a finalement renoncé à être assuré. Le pari était risqué et s’est avéré perdant. Mardi, les flammes de l’incendie d’Eaton ont réduit sa maison en cendres et avec elle, cinquante ans de souvenirs. L’homme ne sera pas remboursé.
Depuis le début des incendies de Los Angeles mardi dernier, des dizaines d’histoires de ce type, ici contée dans le Los Angeles Times, ont émergé dans la presse américaine. Pour cause: il existe désormais des milliers de Francis Bischetti dans les rues de la mégapole. Des victimes puissance deux, touchées à la fois par les incendies et par la crise des assureurs en Californie.
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