CHRONIQUE. Les détails sur le piratage de la société Gravy Analytics lève un coin de voile sur le business du partage de localisation, de Tinder à Candy Crush

C’est une affaire qui met en lumière un marché terriblement opaque, celui de la commercialisation de toutes les données aspirées par notre smartphone. Un marché où évoluent de très nombreux acteurs principalement américains, appelés «data brokers», qui achètent et revendent des sets de données, principalement à des fins publicitaires, mais aussi à des fins de surveillance.

L’affaire commence en décembre dernier, lorsque la Federal Trade Commission (FTC) américaine accuse la société Gravy Analytics et sa filiale Venntel de récolter et vendre illégalement les données de localisation des Américains sans qu’ils en soient informés ou sans avoir obtenu le consentement légal nécessaire. Selon la FTC, certaines des personnes suivies par ces sociétés étaient surveillées lorsqu’elles se rendaient dans des lieux sensibles tels que des bâtiments gouvernementaux, des cliniques et des lieux de culte. Selon la FTC, la firme Gravy Analytics affirme «récolter, traiter et conserver» plus de 17 milliards de signaux provenant des smartphones des utilisateurs chaque jour…

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