Le meilleur skieur de sa génération s’est imposé pour la quatrième fois consécutive sur la Chuenisbärgli, devançant dans un magnifique doublé suisse son pote et rival Loïc Meillard de 20 centièmes de seconde. Il y a des raisons de penser que cette issue l’a paradoxalement déçu
La question posée en titre de cet article est un rien provocatrice. Aucun athlète d’aucune discipline, à aucun moment de l’histoire, n’a jamais préféré la deuxième place à la première. Pas même Raymond Poulidor, qui en fit son beurre. Et quand, dans cinq ou dix ans, il s’agira de faire le bilan de la carrière de Marco Odermatt, sa série de victoires consécutives lors du slalom géant d’Adelboden, désormais quatre en attendant peut-être mieux, constituera à n’en pas douter une balise essentielle. Et le Nidwaldien de 27 ans n’est pas homme à bouder son plaisir: gagner à répétition, sur l’une des pistes les plus mythiques du circuit, l’une des rares de la saison en Suisse, donc devant un public complètement acquis à sa cause, voilà qui n’est pas donné à tous les skieurs. Et que tous prendraient sans se poser de question.