Ces multiples portes d’entrées vers un compte bancaire peuvent faciliter la vie des entreprises qui reçoivent de nombreux paiements. Mais aussi être utilisées pour dissimuler l’auteur d’un virement, et donc compliquer la lutte contre le blanchiment

Tout le monde connaît, et utilise, les IBAN, ces suites de caractères qui permettent d’identifier un compte bancaire. Une version dérivée de ces identifiants est apparue il y a quelques années, les IBAN virtuels. Ces «vIBAN», en jargon financier, permettent par exemple de faciliter le suivi des paiements reçus par une entreprise ou de fluidifier les virements internationaux. Tout à fait légaux, les IBAN virtuels sont aussi parfois détournés afin de dissimuler le véritable auteur d’un paiement, ce qui accentue le risque de blanchiment, alerte l’Autorité bancaire européenne.

Les IBAN, ce sont deux lettres, suivies de deux chiffres puis d’une suite de 10 à 30 caractères, selon les pays. Un IBAN suisse commence ainsi par «CH» (c’est le code pays) et compte au total 21 lettres et chiffres. Le principe de base d’un IBAN est qu’il est relié à un compte bancaire unique. C’est une sorte de porte d’entrée vers ce compte, utilisée pour lui envoyer de l’argent par exemple. Mais il est aussi possible de créer plusieurs portes d’entrées vers un même compte, grâce à plusieurs IBAN dits virtuels, qui peuvent être générés par des sociétés spécialisées dans les paiements.

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