Visage atypique de l’extrême droite, cette modérée, lesbienne en couple avec une Suisse d’origine sri lankaise, s’est fait une place de choix dans un parti de plus en plus radical qui espère réaliser d’un excellent résultat aux législatives en Allemagne le 23 février
Il n’y aura pas eu de voix opposées. Samedi 11 janvier, Alice Weidel, la co-dirigeante du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), a été confirmée «candidate à la chancellerie» par les 600 délégués de sa formation, réunis en congrès national à Riesa, en Saxe-Anhalt. Pas de vote électronique, les opposants à cette candidature devaient se lever pour indiquer leur désaccord. Personne ne le fit ou n’osa le faire.
Au contraire, dans la salle, c’est une ambiance de jubilation qui a régné lors du discours d’Alice Weidel, l’un des plus radicaux de sa carrière. Durant une vingtaine de minutes, cette femme politique de 45 ans a promis «d’abattre toutes les éoliennes de la honte» si son parti devait arriver au pouvoir, de fermer tous les départements universitaires travaillant sur les questions de genre, de «fermer complètement les frontières de l’Allemagne» et de réaliser des «expulsions à grande échelle». «Si cela doit s’appeler remigration, alors cela s’appelle re-mi-gra-tion» a-t-elle lancé, déclenchant les applaudissements et une standing-ovation de la salle.
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