Bonne surprise: le «Manifeste incertain» joue les prolongations avec un dixième volume. Mêlant le texte et l’image, Frédéric Pajak chemine avec l’écrivain anglais et le sculpteur suisse, deux forçats de la création artistique
Enfant, il rêvait déjà de ce livre mêlant le texte et l’image pour démêler l’écheveau de certitudes qui corsète la pensée et les sociétés. Le titre lui est venu plus tard, dans les années 1970 retentissant du choc des idéologies, sous la forme oxymorique du Manifeste incertain. Convoquant un aréopage de fantômes et de héros oubliés, d’artistes illustres et de compagnons de route, Frédéric Pajak lance en 2012 son grand œuvre en neuf volumes. A raison d’un titre par année, il chemine en compagnie de Walter Benjamin, André Breton et Nadja, Hannah Arendt, Edward Hopper, Van Gogh, Gébé, Beckett, Cesare Pavese, Schmol et Bugnol, Ezra Pound, les poétesses Emily Dickinson et Marina Tsvetaieva, Mix & Remix, Ernest Renan, Paul Léautaud…
Avec eux et nombre d’autres, il décline les stances de la fraternité inquiète, introduit le doute dans les dogmes, déconstruit les lieux communs et les préjugés pour dévoiler une autre histoire, une «histoire cachée» de l’art et des êtres humains.
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