CHRONIQUE. Avec la fin matérielle des négociations entre la Suisse et l’Union européenne, le débat concret peut commencer. Pour la première fois depuis vingt-cinq ans, la coalition pro-bilatérales PS, Centre et PLR vacille pourtant. De quoi transformer la «voie royale» en chemin de croix?
On pensait que le débat partisan pourrait enfin commencer. Le 20 décembre dernier, le Conseil fédéral annonçait la «fin matérielle des négociations» Suisse-UE après des années de rapprochements, de crises de nerfs et de ruptures. Et avec quel casting! La présidente de la Commission européenne en personne pour une déclaration éclair, un brin pompeuse, évoquant un accord «historique». A ses côtés, la présidente pressée de la Confédération, Viola Amherd, soupçonnée de vouloir boucler le dossier pour la photo, avant de filer à l’anglaise du côté de Brigue pour sa retraite.
S’en est suivi le service après-vente avec trois conseillers fédéraux. Malgré quelques moments de flottements face à la presse, l’essentiel était ailleurs: mission accomplie pour un exécutif fédéral souvent accusé de lenteur. Mais plutôt qu’un débat, c’est une partie de cache-cache qui a commencé.
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