Le batteur des Beatles sort ce vendredi «Look Up», un album que personne n’attendait. Enregistrées avec la fine fleur des musiciennes de country, ces 11 chansons d’amour pépères préfèrent mettre en avant la voix atone de l’octogénaire
C’est un D’Artagnan aux yeux tristes intégré à trois mousquetaires flamboyants. C’est un corbeau adopté par un trio de rossignols. C’est Ringo Starr, le batteur des Beatles, le dernier à rejoindre le groupe qui révolutionna la musique et la société. Doté d’une voix quelconque et d’une tessiture moindre, il laisse à John, Paul et George les harmonies suaves, assurant toutefois le lead vocal sur deux titres cultes, Yellow Submarine et With a Little Help From My Friends qui soulèvent les salles aujourd’hui encore quand il les chante. Comme batteur, il connaît ses limites techniques. Mais sa frappe vigoureuse, élastique et tout en rondeur propulse admirablement les chansons des Beatles. Pour eux, il ne compose que trois titres, dont une merveilleuse comptine: Octopus’s Garden.
Ringo est un bon gars, et modeste. Quand l’ego hypertrophié de ses trois camarades engendre des querelles, il conserve son flegme britannique, laisse passer l’orage, apaise les tensions. Après la séparation des Fab Four, il reste en contact avec ses camarades d’épopée. Il joue sur Plastic Ono Band de John Lennon et All Things Must Pass de George Harrison.
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