Cadre chez Nestlé, le Vaudois a subi un burn-out après avoir dû licencier plusieurs collaborateurs. Il a démissionné, pris son vélo et roulé jusqu’au cap Nord. Il raconte dans un livre son voyage intérieur

C’était le 13 avril 2023 en Autriche. Il roule à bicyclette depuis déjà quinze jours. Direction la Norvège, le cap Nord, voir le soleil de minuit sur l’île de Mageroya. Tout cela pour échapper au burn-out, cet emploi à haute responsabilité qui l’a laminé. Le village s’appelle Frankenmarkt. Il pleut, neige presque. Patrick Sumi cherche un lieu pour planter sa tente. Un vieil homme, au seuil d’une maison, l’interpelle: «Si vous avez 1 euro, vous pouvez dormir chez moi car il n’y a rien de gratuit.»

Il s’appelle Gustave, est artiste peintre. Chez lui, tout est figé comme si le temps s’était arrêté, l’horloge est bloquée à 11h55. Gustave prépare une soupe et des œufs brouillés avec des oignons et des lardons. Patrick mange, est invité à prendre une douche s’il le souhaite. Gustave lui montre sa chambre. Au petit matin, une odeur de café et de petits pains grillés le réveille. Petit-déjeuner revigorant. Les deux hommes parlent encore. Puis Patrick reprend la route. «Ce monsieur a mis sa vie entre parenthèses pendant douze heures juste pour moi. Voilà ce que ce voyage m’a apporté, ces rencontres souvent brèves, simples, tellement humaines. J’avais besoin de cela», rapporte le Vaudois.

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