OPINION. Un homme intègre avec une vision en avance sur son temps, un ami de Genève où il a beaucoup œuvré: le directeur de Dialogues@Geneva a connu de près l’ancien président démocrate américain, qui vient de décéder et dont les funérailles ont lieu ce jeudi

Les éloges ne l’ont pas toujours été. Ils sont aujourd’hui unanimes et mérités. Dès le début de la présidence de Jimmy Carter, le 20 janvier 1977, les priorités sont nouvelles. Droits humains, lutte contre la ségrégation, environnement, contrôle des naissances en sont parmi les axes principaux. A l’époque, des défis marginaux. Jimmy Carter est en avance sur son temps. Il n’est pas du même bois que ses prédécesseurs. Il vient du Sud profond, fils de fermiers et fermier lui-même, né et élevé dans les conditions de la fin du XIXe siècle, dans une maison sans eau courante, sans électricité, à Plains, en Géorgie. Il a vécu les années de la Grande Dépression, puis la guerre. Il a appris à servir, sa communauté, son pays et le monde. Authentiquement religieux, il est d’une éthique sans faille.

Jimmy Carter est un homme de terrain. Ingénieur, il a servi dans la Marine. Direct, il met la main à la pâte. Il a le souci de la méthode et du détail. Quelquefois d’une manière exagérée. Il refuse l’artifice et l’artificiel, parfois avec un agacement et une impatience marqués.

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