La formation issue de la pandémie a annoncé jeudi le début de la récolte de signatures contre l'e-ID, un dispositif qui doit permettre de prouver son identité. L'organisation dénonce une «réduction massive des droits populaires»
Les Suisses devront probablement s’exprimer sur l’identité électronique. Le groupe Mass-Voll a annoncé jeudi qu’il lançait un référendum contre l’e-ID.
La surveillance et le contrôle numériques sont de plus en plus étendus. Le peuple suisse y a mis un terme et a rejeté l’e-ID en 2021 avec 64% de non, rappelle le groupement issu de la pandémie. «Au mépris total de la volonté du peuple, le parlement veut tout de même introduire l’e-ID. C’est inacceptable!», avance Mass-Voll.
Celui-ci est également opposé à ce que les référendums et les initiatives ne puissent être signés qu’avec une identité électronique, et non plus à la main. «Cela signifie que sans smartphone, pas de participation à la démocratie.» Mass-Voll n’accepte pas cette «réduction massive des droits populaires».
La récolte des signatures commence ce jeudi, précise le groupement. Il a jusqu’au 19 avril pour rassembler 50 000 signatures. Le groupe, qui avait lancé en 2023 le référendum contre la prolongation de l’acte de certification covid, se dit optimiste quant à la possibilité de récolter les signatures nécessaires.
La nouvelle identité électronique (e-ID) émise par la Confédération permettra de prouver son identité de manière simple, sûre et rapide. Quiconque dispose d’une carte d’identité ou d’un passeport suisse, ou encore d’un titre de séjour pour étranger, pourra demander l’obtention d’une e-ID, en ligne ou auprès du service des passeports.
Le Conseil fédéral estime que l’e-ID pourrait être disponible à partir de 2026. Il sera possible de s’en servir sur Internet, par exemple pour demander un extrait du casier judiciaire, un permis de conduire ou une attestation de résidence. Mais aussi dans le monde physique via une application sur smartphone, par exemple pour prouver son âge lors d’un achat d’alcool. Elle sera gratuite.