Sous sa conduite, l’équipe de France a remporté une Coupe du monde et atteint deux finales de grands tournois – la dernière il y a à peine 2 ans. L’annonce de son départ en 2026 est pourtant accueillie avec un certain soulagement

«Je ne suis pas là pour faire une annonce, mais…» Mais un peu quand même. Assis à côté de Brigitte Macron dans son rôle de présidente de la Fondation des Hôpitaux, Didier Deschamps se trouve sur le plateau du journal de 13h de TF1 pour parler de l’opération Pièces jaunes lorsqu’il lâche le morceau: il quittera son poste de sélectionneur de l’équipe de France de football à l’occasion de la Coupe du monde 2026, pour peu que les Bleus s’y qualifient. Ce n’est plus une surprise: le secret avait été éventé dès la veille dans les médias français, qui tous avaient leur «source proche du dossier», selon la formule consacrée.

La séquence télévisée dure quelques instants à peine, l’homme de 56 ans dit pudiquement «on n’a jamais envie que les bonnes choses s’arrêtent» mais qu’il a «fait son temps». Oui, «2026, c’est très bien», ajoute celui qui aura alors occupé son poste durant quatorze ans. Un seul homme a connu un mandat (beaucoup) plus long à la tête de l’équipe de France, Gaston Barreau entre 1919 et 1945, mais c’était une autre époque: jusqu’en 1936, c’est un comité de sélection qui était en fait à la manœuvre. Et malgré ses vingt-six ans de service, Barreau n’a dirigé «que» 144 matchs. Deschamps? 165.

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