L’isolationnisme du futur président se double de velléités néoimpériales dans l’ancienne arrière-cour des Etats-Unis. Lors de sa première conférence de presse de l’année, Donald Trump a encore augmenté les inquiétudes de ses alliés
Les Canadiens ne rient plus du tout. Toute la classe politique a condamné mardi les propos de Donald Trump, menaçant son voisin d’employer «la force économique» pour l’annexer. Ce qui était une boutade lancée avant Noël pour humilier le premier ministre démissionnaire Justin Trudeau après sa visite désespérée à Mar-a-Lago pour tenter de convaincre son hôte de ne pas taxer les exportations canadiennes vire désormais à l’obsession.
Le futur président américain reproche aux Canadiens de profiter des largesses des Etats-Unis. Les deux pays ensemble, «ce serait vraiment quelque chose», a imaginé le septuagénaire, pour sa première conférence de presse de l’année depuis sa résidence floridienne de Mar-a-Lago. «Si l’on se débarrasse de la ligne artificiellement tracée et que l’on regarde à quoi cela ressemblerait, la sécurité nationale s’en porterait beaucoup mieux. J’ai beaucoup d’amis là-bas et les Canadiens sont formidables, mais nous dépensons des centaines de milliards pour les protéger.»
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