Le président du Centre, Gerhard Pfister, quittera ses fonctions en juin, sans fermer la porte au Conseil fédéral. Stratège politique hors pair, parfois clivant, il a su freiner l’érosion de l’ancien PDC, menant à bien son changement de nom ainsi que la fusion avec le PBD
On le compare souvent à un maître des horloges. Gerhard Pfister a en tout cas bien choisi son moment – le traditionnel discours de l’Epiphanie – pour annoncer ce lundi son départ de la présidence du Centre pour le mois de juin. Le Zougois marque ainsi le début 2025 de son empreinte, relançant les spéculations, alors que la Berne fédérale bruisse de rumeurs sur de prochains départs de conseillers fédéraux, Ignazio Cassis ou Viola Amherd en tête.
Les supputations sur une candidature au Conseil fédéral font sourire Gerhard Pfister, qui les écarte d’un laconique: «Je réponds aux questions quand elles se posent.» Le conseiller national de 62 ans assure avoir pris sa décision à l’automne dernier, indépendamment de toutes perspectives gouvernementales. «C’est le meilleur moment pour le parti», insiste-t-il: 2025 sera en effet une année de transition propice à lancer une nouvelle présidence. «S’il n’arrêtait pas maintenant, il aurait presque été contraint de poursuivre jusqu’après les prochaines élections fédérales de 2027», confirme-t-on à l’interne du parti.
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