Les urgences de l’Hôpital du Valais sont surchargées à cause du nombre de blessés sur les pistes de ski et de la grippe. Les autorités prévoient de renforcer le personnel et incitent la population à se tourner vers d’autres lieux de soins: permanences, pharmacies ou maisons de garde

Les Services d’urgence de l’Hôpital du Valais seront dotés ces prochaines semaines de personnel supplémentaire. «Neuf équivalents plein-temps seront dédiés spécifiquement aux urgences» a déclaré samedi à l’émission Forum de la RTS Matthias Reynard, conseiller d’Etat en charge de la santé en Valais. «On connaît cette situation année après année, c’est toujours une période tendue. Avec le tourisme et le beau temps, le canton du Valais est passé ces jours d’une population de 350 000 habitants à 500 000», a expliqué le conseiller d’Etat en charge de la santé en Valais.

«Les urgences ne peuvent pas tout»

Les hôpitaux anticipent cette situation en renforçant les équipes, a-t-il rappelé. Et les effectifs des urgences seront encore dotés à l’Hôpital du Valais de neuf postes supplémentaires. Le budget a été validé. «Mais les urgences ne peuvent pas tout. C’est aussi le message que nous essayons de faire passer». Il y a d’autres possibilités que de se rendre aux urgences quand ce n’est pas extrêmement grave, a rappelé le conseiller d’Etat. Il cite notamment les permanences, les pharmacies ou les maisons de garde, où des médecins généralistes font leur garde sur le site des urgences. La population n’est pas assez informée sur ces options qui désengorgent les urgences, déplore Matthias Reynard.

En fin d’année 2024, l’Hôpital du Valais a communiqué que ses équipes sont confrontées à «une situation de surcharge exceptionnelle». En cause: le nombre de blessés sur les pistes de ski et la grippe. Les services sont confrontés à «un afflux massif de patients». La priorité étant donnée aux urgences vitales et graves, les délais d’attente pour les cas bénins sont actuellement particulièrement longs, relevait l’Hôpital du Valais. Pour les situations d’urgence non vitale, la population est invitée à considérer d’autres options.