Le transport aérien est l’un des moyens de transport les plus sûrs. Seule ombre au tableau: les régions en proie à un conflit, qui sont devenues la cause directe provoquant le plus de morts ces dernières années dans l’aviation. Le crash de mercredi dernier en est le dernier exemple en date

Le crash du vol d’Azerbaijan Airlines censé relier Bakou à Grozny en Tchétchénie ne change pas la donne: l’avion est le transport le plus sûr, et l’est même toujours plus au fil des ans. Néanmoins, depuis dix ans et le crash du MH-17 au-dessus du Donbass ukrainien, les missiles tirés depuis des zones de conflit deviennent la cause directe provoquant le plus de victimes dans l’aviation civile. S’il est confirmé que le vol qui s’est écrasé au Kazakhstan, faisant 38 morts mercredi, est dû à la défense aérienne russe, il s’agirait ainsi du troisième incident majeur au-dessus d’une zone de guerre après le vol de Malaysia Airlines le 17 juillet 2014 et celui de d’Ukraine International Airlines le 8 janvier 2020, abattu par les gardiens de la révolution islamique au-dessus de Téhéran.

Ainsi depuis dix ans, le site Aviation Safety Network, dont le Wall Street Journal a compilé les données, dénombre plus de 500 victimes voyageant à bord d’appareils abattus par des forces armées. La seule autre cause directement liée à plusieurs centaines de morts concerne les défauts de conception des avions de ligne 737 MAX de Boeing. La guerre en Ukraine et le conflit au Moyen-Orient, tous deux situé au-dessus de couloirs aériens très fréquentés, font peser d’importants risques pour les vols commerciaux, pouvant devenir la cible des missiles de défense lézardant les cieux de ces deux régions. Pas plus tard que le 1er octobre dernier, l’Iran avait lancé sur Israël une salve de près de 200 missiles, prenant de court la plupart des compagnies opérant dans la zone.

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