Un lanceur d’alerte accuse le groupe pharmaceutique bâlois d’avoir effectué des paiements pour que des médecins promeuvent son médicament Gilenya à leurs patients
Novartis fait à nouveau face à la justice aux Etats-Unis en raison d’accusations de pots-de-vin par un lanceur d’alerte en relation avec la distribution du médicament Gilenya. Un tribunal d’appel de Manhattan en a décidé vendredi, a rapporté l’agence Reuters.
Novartis se voit reprocher d’avoir effectué des paiements en faveur de médecins afin que ceux-ci promeuvent le médicament à leurs patients. Cela viole une loi fédérale américaine (False Claims Act). Le cas a été révélé par un ex-représentant du groupe bâlois qui a prétendu que Novartis avait versé des milliers de dollars à des médecins et les avaient invités dans des restaurants afin qu’ils participent à des manifestations où l’on encourageait la vente de Gilenya.
Le tribunal d’appel a suspendu une décision préalable d’un tribunal de district qui avait écarté la plainte en septembre 2022 et a renvoyé l’affaire à l’instance inférieure. Les reproches du lanceur d’alerte avaient déjà été lancés en mai 2013 et un tribunal les avait déjà rejetés début 2020.
Novartis n’a pas encore pris position sur les derniers développements de l’affaire. Gilenya est une importante source de chiffre d’affaires du groupe. Il est prescrit pour traiter la sclérose en plaques. En 2023, son chiffre d’affaires s’est établi près de 1 milliard de dollars dans le monde, sur un total de 45,4 milliards. Comparées aux années précédentes, les ventes du médicament sont en sensible repli.