Lorsqu'il était à la tête du pays dans les années 2000, Manmohan Singh est crédité pour avoir supervisé un boom économique de l’Inde

L’ancien premier ministre indien Manmohan Singh, dont les réformes économiques ont fait de l’Inde une puissance mondiale, est décédé jeudi à l’âge de 92 ans, a annoncé l’actuel dirigeant indien Narendra Modi. Narendra Modi a confirmé la mort de l’ancien premier ministre par un message sur le réseau X affirmant que l’Inde «pleure la perte de l’un de ses plus éminents dirigeants».

Manmohan Singh a été transporté dans un hôpital de New Delhi après avoir perdu connaissance à son domicile jeudi, mais n’a pas pu être réanimé, selon un communiqué de l’Institut indien des sciences médicales.

Manmohan Singh, qui a été en poste de 2004 à 2014, est crédité pour avoir supervisé au cours de son premier mandat un boom économique de l’Inde, quatrième plus grande économie d’Asie, bien que le ralentissement de la croissance au cours des années suivantes ait gâché son deuxième mandat.

Surnommé «M. Clean»

Né en 1932 dans le village de Gah, dans ce qui est aujourd’hui le Pakistan, Manmohan Singh a étudié l’économie à Cambridge et Oxford. Il n’a jamais occupé de fonction élective avant de tenir la plus haute fonction du pays.

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Il a été gouverneur de la banque centrale et a été sollicité en 1991 pour sortir l’Inde de la pire crise financière de son histoire moderne. Au cours de son premier mandat, l’économie de l’Inde a connu une croissance de 9% par an, donnant au pays le poids international qu’il recherchait depuis longtemps. Il a également scellé un accord nucléaire historique avec les États-Unis qui, selon lui, allait aider l’Inde à répondre à ses besoins énergétiques croissants.

Connu sous le nom de «M. Clean», Manmohan Singh a néanmoins vu son image ternie au cours de ses dix années au pouvoir après la divulgation d’une série d’affaires de corruption.

Manmohan Singh, qui affirmait qu’il serait mieux traité par l’Histoire que par ses contemporains, était devenu un critique virulent de la politique économique de Narendra Modi, mettant aussi en garde contre les risques que les tensions communautaires croissantes faisaient peser sur la démocratie indienne.

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