Une équipe démontre que de nombreux animaux marins ne choisissent pas n’importe quelle profondeur pour leurs longs déplacements. Une stratégie qui permet de nager loin en limitant les déperditions d’énergie, et que l’on observe dans les épreuves de natation
Beaucoup d’entre nous ont (re)découvert, cet été dans la piscine des Jeux olympiques de Paris, ces ondulations sous l’eau des nageuses et nageurs, après leur plongeon de départ puis au sortir de chaque virage. Une astuce pour grappiller quelques dixièmes de seconde car, en surface, la vague créée par le déplacement engendre une traînée qui freine l’athlète, entraînant une dépense d’énergie plus importante. Un gain si appréciable que les règlements interdisent de nager ainsi plus de 15 mètres. De nombreux animaux l’ont compris, qui évitent la surface dès que possible.
La nature est avare de ressources. Les animaux ont donc adopté moult stratégies de moindre dépense énergétique. Il en est ainsi des oiseaux migrateurs qui trouvent des vents favorables en altitude et/ou volent en V. Dans l’eau, tortues, manchots et cétacés – comme tout vertébré marin qui respire à l’air libre – font face à un dilemme. Nager sous l’eau permet d’économiser les forces. Mais à se mouvoir trop profond, le bénéfice s’estompe car il faut remonter pour respirer, puis redescendre. La profondeur qu’ils choisissent ne doit rien au hasard: c’est de la mécanique des fluides!
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