Les clichés du photographe italien, exposé au MASI Lugano, dégagent une puissante mélancolie. Ils évoquent le tourisme au XXe siècle, le temps des appareils photos, l’époque des cartes postales et des mondes miniatures avec la conscience aiguë d’un monde en mutation

Il y a une mélancolie du voyage. Et le photographe Luigi Ghirri (1943-1992) a su la capturer comme personne. En témoigne l’exposition intitulée Viaggi, que lui consacre le Museo d’arte della Svizzera italiana (MASI). Sur les clichés de Luigi Ghirri, cette mélancolie est celle du touriste parmi d’autres touristes, celle d’une plage un jour maussade où semblent abandonnés un manège ou un toboggan. C’est cette inscription en grandes lettres «MARE» juste devant la mer; ce restaurant où une vague peinte sur un mur rafraîchit les convives.

Luigi Ghirri, «Scandiano, presso la Rocca di Boiardo», 1985. — © Museo d'arte della Svizzera italiana, Lugano. Collezione Città di Lugano.
Luigi Ghirri, «Scandiano, presso la Rocca di Boiardo», 1985. — © Museo d'arte della Svizzera italiana, Lugano. Collezione Città di Lugano.

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