Sous le titre «Soubresauts», deux galeries s’associent pour exposer des œuvres rares, dessins et boîtes, qui font la part belle à la liberté et au hasard. D’autres œuvres sont visibles ailleurs. L’occasion de rencontrer John Armleder

«Il n’y a pas d’obstacles, le seul obstacle est le but, marchez sans but», écrivait Francis Picabia (1879-1953). Une manière de clamer la liberté de l’art, l’absence de comptes à rendre (sinon peut-être politiques), les joies de l’exploration, une modestie teintée d’irrévérence et d’humour, un esprit Dada aussi, qui ouvre tous les possibles.

Lorsqu’on rencontre John Armleder, Francis Picabia est un nom qui revient souvent dans la conversation. Et s’il y a une manière – parmi beaucoup d’autres sans doute – d’éclairer le travail du célèbre Genevois qui, en 1986, avait représenté la Suisse à la Biennale de Venise, l’auteur de Jésus-Christ Rastaquouère, poète, peintre et amateur de voitures de course peut être une piste à suivre.