Le numéro un mondial de l’alimentation clôt une «annus horribilis». Le nouveau directeur général Laurent Freixe a la délicate mission de relancer la machine. 2025 s’annonce comme une année de transition

Nestlé a longtemps été une entreprise prévisible et fiable, dans sa capacité à répondre aussi bien aux attentes des actionnaires que des consommateurs. Réputée pour sa solidité à toute épreuve, la multinationale de Vevey vacille depuis deux ans. Les contre-performances se sont enchaînées jusqu’à conduire à un brusque changement à la tête de l’entreprise. Laurent Freixe, vétéran du groupe, a remplacé début septembre le directeur général Mark Schneider.

Après des débuts en fanfare, marqués par une vaste refonte du portefeuille de produits, l’étoile de Mark Schneider a commencé à pâlir ces dernières années. Nestlé a mal négocié la fin de la vague d’inflation. Durant de nombreux trimestres, les augmentations de prix ont été le moteur de la progression des ventes de la multinationale vaudoise. Mais les consommateurs font désormais preuve de retenue et Nestlé perd des parts de marché au profit de marques moins chères.

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