Alors que le pic d’activité solaire semble avoir été dépassé, des aurores continuent à se former aux hautes latitudes. Patrick Lécureuil nous explique, dans son dernier ouvrage, comment les observer et les photographier
En mai, puis en octobre cette année, le ciel s’est enflammé de manière spectaculaire à travers l’Europe, jusqu’au cœur de la Suisse. Des aurores boréales d’une intensité rare sont en effet descendues beaucoup plus au sud que d’ordinaire. «J’avais assisté à ma première aurore boréale, en France, dans la nuit du 13 au 14 mars 1989», raconte le médiateur scientifique Patrick Lécureuil, qui publie cet automne un petit ouvrage richement documenté sur ce phénomène naturel*. Cette nuit-là, l’orage magnétique associé aux aurores avait fait disjoncter les réseaux de distribution électrique dans l’est des Etats-Unis et du Canada. Plus de 20 millions de personnes s’étaient retrouvées dans le noir.
Dans son ouvrage, Patrick Lécureuil raconte qu’il y a près de 2000 ans, Pline l’Ancien avait évoqué les aurores dans ses Histoires naturelles: «des incendies de couleur de sang, se dirigeant vers la Terre. Rien de plus terrible que ce phénomène aux yeux des mortels épouvantés. […] Pour moi, je crois que ces météores se manifestent, comme le reste, à des époques réglées, et qu’ils sont indépendants des causes variées, fruit d’une imagination subtile, auxquelles la plupart les attribuent.»
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