Le Conseil fédéral a présenté ce lundi plusieurs mesures pour renforcer les droits des personnes handicapées, sous la forme d’un contre-projet à l’«Initiative pour l’inclusion». Les associations concernées saluent une avancée, mais attendent plus d’engagements concrets
En Suisse, un cinquième de la population vit en situation de handicap, soit 1,7 million de personnes. Le Conseil fédéral souhaite aujourd’hui améliorer leur quotidien, facilitant par exemple l’accès à un logement, à un emploi ou à des moyens auxiliaires (prothèses, appareils auditifs…). La ministre Elisabeth Baume-Schneider a ainsi présenté ce lundi le contre-projet indirect que le gouvernement proposera à l’«Initiative pour l’inclusion», tout en appelant à son rejet. Déposé le 5 septembre dernier, le texte demande «l’égalité de droit et de fait entre les personnes handicapées et les personnes non handicapées dans tous les domaines de la vie». A cette occasion, les initiants avaient réuni plus de 1000 personnes sur la place Fédérale.
Le Conseil fédéral est conscient que l’attente est grande du côté des personnes concernées. «Si leur droit à l’égalité et à la participation à la vie sociale et économique est incontesté, force est de constater que leur inclusion dans la société n’est pas une réalité», a reconnu Elisabeth Baume-Schneider devant les médias. Mais si elle partage les revendications de l’initiative, la cheffe du Département fédéral de l’intérieur (DFI) estime que celle-ci ne représente pas le meilleur instrument. «Elle laisse une trop grande marge d’interprétation, pouvant provoquer de l’incompréhension, voire une insécurité juridique, alors que le contre-projet permet une approche plus pertinente et plus rapide», a relevé la socialiste jurassienne, qui a effectué plusieurs rencontres avec les associations depuis le début de l’été.
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