En décrivant dans son roman phare une grève massive dans une mine au nord de la France, Emile Zola pose des questions, en 1885, qui trouvent un terrible écho aujourd’hui. Mais à l’échelle mondiale

«Est-ce honnête, à chaque crise, de laisser mourir de faim les travailleurs pour sauver les dividendes des actionnaires?» Cette interpellation n’émane pas d’un syndicat amer vis-à-vis de TX Group qui a été cette année généreux envers ses investisseurs, tout en licenciant dans sa division Tamedia. Elle ne fait pas non plus référence au groupe Beltrame, qui a taillé dans les effectifs de son aciérie de Stahl Gerlafingen, dans le canton de Soleure, tout en versant de l’argent à ses propriétaires. Elle n’évoque pas non plus Swissport, feu Credit Suisse, Glencore, où les autres multinationales critiquées sur le terrain mais dont les cadres sont grassement rétribués.

Non, la question est posée par Etienne Lantier, le protagoniste de Germinal, un roman écrit par Emile Zola en 1885.

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