Le groupe bâlois a conclu un accord pour mettre un terme à un litige sur des tarifs de traitements génériques. Il assure que ce règlement n'aura pas d’impact sur ses objectifs financiers
Le spécialiste des médicaments génériques Sandoz va payer 275 millions de dollars pour mettre un terme à un litige sur des tarifs de traitements génériques. Le groupe bâlois assure que ces versements n’auront aucun impact sur ses objectifs financiers, ceux-ci étant apurés de tout élément jugé non récurrent.
Sandoz Inc et Fougera Pharmaceuticals Inc, toutes deux filiales du groupe rhénan, ont trouvé un accord avec les plaignants devant la cour du district est de Pennsylvanie, selon un communiqué du laboratoire publié mardi.
L’entreprise suisse va débourser 275 millions de dollars (246,1 millions de francs) pour clore le litige l’opposant à des consommateurs, assureurs, fonds de santé, de protection sociale et d’allocation de salariés et «d’autres entités ayant payé et remboursé» des médicaments.
L’accord, qui doit encore être approuvé par la justice, «résout toutes les demandes de dédommagement» des plaignants et «ne constitue pas un aveu de culpabilité de la part de Sandoz US», a souligné le groupe.
Pour faire face à d’autres litiges en cours aux Etats-Unis, notamment pour des pratiques anti-concurrentielles, Sandoz, qui «continue à se défendre vigoureusement», a mis de côté 265 millions de dollars.
Sandoz fait également face à une plainte groupée en Ontario, au Canada, concernant des accusations d’entente illicite sur les prix sur le marché canadien des médicaments génériques, ce que le groupe «conteste vigoureusement».
L’ex-filiale de Novartis a assuré que le règlement devant la justice américaine n’avait pas d’impact sur ses objectifs financiers pour l’année en cours et à moyen terme. Fin octobre, la direction disait viser pour l’ensemble de 2024 une croissance de 10% des ventes nettes et une marge brute d’exploitation (Ebitda) ajustée d’environ 20%. A moyen terme, la firme cible une croissance du chiffre d’affaires autour de 5% et une marge Ebitda ajustée de 24% à 26% d’ici 2028.
Fin février, Sandoz avait déjà conclu un accord aux Etats-Unis pour mettre un terme à un litige sur le droit de la concurrence, versant aux plaignants 265 millions de dollars. En 2020, un accord avait été conclu avec le Département américain de la Justice (DoJ) à l’issue duquel Sandoz avait versé près de 200 millions de dollars.