Une personne portant des explosifs a été retrouvée morte mercredi soir près de la Cour suprême brésilienne à Brasilia après deux explosions qui ont retenti à proximité de la haute juridiction, a annoncé la police. La police fédérale a ouvert une enquête

Un homme portant sur lui des explosifs est mort mercredi soir à Brasilia après avoir tenté en vain de pénétrer dans le bâtiment de la Cour suprême brésilienne, une «attaque» manquée selon les autorités. La police fédérale a annoncé avoir ouvert une enquête sur «les attaques», sans plus de détail.

«Cet individu s'est approché du Tribunal suprême fédéral, a essayé d'entrer, n'y est pas parvenu et l'explosion s'est produite devant la porte», a déclaré devant la presse la gouverneure de Brasilia, Celina Leao. Selon les informations préliminaires, il s'agit d'un «suicide», a ajouté la gouverneure. «Il n'y a aucun blessé.»

Cet homme a été retrouvé mort après deux explosions à proximité de la haute juridiction. «Nous pouvons confirmer qu'il y a un corps devant le Tribunal suprême fédéral», a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Police fédérale. Le corps a été vu sur place par un photographe de l'AFP.

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Un peu plus tôt, dans un communiqué, le tribunal avait fait savoir qu'à la fin de la séance de mercredi, «deux fortes explosions ont été entendues et les juges ont été évacués du bâtiment par sécurité». Le personnel sur place a également été évacué «par mesure de précaution».

Le palais présidentiel fermé

La Cour suprême se trouve sur la place des Trois-Pouvoirs, coeur de la démocratie brésilienne, où elle fait face au palais présidentiel et au Parlement. Le palais présidentiel est fermé et personne ne peut y entrer, a constaté un photographe de l'AFP. Toute la place est bouclée par un imposant déploiement de forces de sécurité.

Le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva ne se trouvait pas au palais présidentiel au moment des explosions, a dit à l'AFP un porte-parole de la présidence.

Le 8 janvier 2023, une semaine après le retour de Lula au pouvoir, des milliers de partisans de Jair Bolsonaro, ex-chef de l'Etat d'extrême droite défait à la présidentielle fin 2022, avaient pris d'assaut et saccagé les sièges des institutions sur la place des Trois-Pouvoirs. Les autorités avaient finalement repris le contrôle de la situation.