Les ATP Finals de Turin sont en train de sceller le lien entre le numéro un mondial germanophone et l’Italie, au point de bouleverser ses traditions sportives

Une température à un chiffre, les montagnes en toile de fond, Jannik Sinner est comme chez lui à Turin, où se déroulent les ATP Finals (anciennement Masters) qui réunissent les huit meilleurs joueurs du monde pour clore la saison de tennis. L’Italien de 23 ans a grandi à San Candido, un petit bourg perché à plus de 1000 mètres d’altitude dans la Alta Pusteria, à quelques encablures de la frontière autrichienne. Ses traits somatiques et son accent le trahissent.

Grâce à un curieux concours de circonstances, c’est en Italie qu’il a l’occasion de terminer sa première année comme numéro un mondial tout en renforçant les liens avec sa patrie. Le sien bien sûr, et peut-être même aussi celui de tout le Haut-Adige, cette province italienne de culture germanophone également appelée «Tyrol du Sud» ou Südtirol, brimée sous le régime fasciste qui interdisait la pratique de la langue allemande, et où certains partis politiques séparatistes prônent encore le rattachement à l’Autriche.

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