L’estimant irréalisable, le gouvernement recommande le refus du texte, qui vise une plus grande autosuffisance alimentaire en privilégiant la production de denrées végétales. Le monde paysan craint une nouvelle campagne virulente
C’est une initiative qui promet de mettre une nouvelle fois le feu aux poudres à travers les campagnes du pays. Intitulé «Pour une alimentation sûre», le texte veut augmenter le taux d’autosuffisance du pays (de 46% aujourd’hui à 70% au moins) en privilégiant la production de denrées végétales plutôt qu’animales. Comme il a été déposé en août dernier avec 112 736 signatures valables, le peuple sera appelé à se prononcer dans les urnes. Le Conseil fédéral recommande son rejet.
S’il ne remet pas en cause l’importance des thématiques soulevées comme le renforcement de la sécurité alimentaire ou la réduction de l’empreinte écologique du secteur agroalimentaire, le gouvernement estime que les objectifs concrets du texte sont impossibles à atteindre dans le délai fixé par les initiants, soit dix ans. Ils sont jugés «excessifs». «Ces objectifs ne sont pas réalisables sans une intervention étatique majeure tant dans la production de denrées alimentaires que – et surtout – dans leur mode de consommation», a insisté le conseiller fédéral Guy Parmelin ce mercredi après-midi en conférence de presse.
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