L’Empire du Milieu est le principal émetteur de gaz à effet de serre et le meilleur élève des énergies renouvelables. L’électrification et le verdissement de son économie répondent à des impératifs climatiques, économiques et géopolitiques
C’est la transition écologique de tous les superlatifs. Celle sans laquelle les efforts des autres pays seraient vains. Celle aussi qu’on arrive le moins à cerner, tant elle est lointaine, colossale et difficile à mesurer faute de données fiables. La Chine transforme son mix énergétique à la vitesse grand V, surtout depuis que cet Etat a annoncé en 2020 viser la neutralité carbone en 2060. La fascinante usine du monde est à la fois le bon et le mauvais élève du climat. Elle domine dans la course aux énergies propres, mais elle est aussi le plus grand émetteur de gaz à effet de serre.
La semaine dernière, la Chine a annoncé la construction d’une gigantesque centrale photovoltaïque, éolienne et à charbon dans ses terres désertiques à l’est – ces vastes étendues sont souvent utilisées à cette fin – pour fournir en électricité l’équivalent de la moitié de la consommation de la Suisse. Quelques jours plus tôt était inaugurée une énième ligne à haute tension, entre les régions du nord et Pékin.
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