Le président élu avance vite pour constituer son équipe à la Maison-Blanche. Et il veut se passer de l’approbation du Sénat. La mesure n’est pas inconstitutionnelle mais est une première entaille à l’esprit des contre-pouvoirs gouvernant les Etats-Unis
«Avec les conseils et le consentement du Sénat, le président peut nommer les ministres, les ambassadeurs et les consuls ainsi que les juges de la Cour suprême». Voici ce que dit la Constitution américaine à son second article. Mais, un peu plus loin, on lit que le président peut se passer de l’approbation du Sénat, si la Chambre haute est en «relâche» (recess), autrement dit ne siège pas. C’est cette exception que Donald Trump, le nouveau président élu des Etats-Unis, veut invoquer pour que les sénateurs n’aient pas leur mot à dire sur la composition de son cabinet.
«Tout sénateur républicain qui brigue le poste convoité de leader au Sénat des Etats-Unis doit accepter les nominations effectuées pendant les vacances parlementaires […] Nous avons besoin que les postes soient pourvus immédiatement!» a tweeté Donald Trump lundi, pointant les risques d’obstruction de la part des démocrates. «C’est essentiel, il n’y a pas d’autre moyen», a acquiescé Elon Musk, le propriétaire du réseau X, qui murmure à l’oreille de Donald Trump.
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