Ridley Scott donne une suite au film qui en 2000 avait relancé la mode du péplum. La suite de «Gladiator» convainc lorsqu’elle met en scène les intrigues de palais, mais lasse parfois lorsqu’elle se veut spectaculaire et violente

Vingt-quatre ans se sont écoulés entre les sorties de Gladiator et Gladiator II. Mais en termes de narration, ce sont seize années qui séparent les deux films de Ridley Scott. Le premier s’achevait sur la mort, dans la poussière du Colisée, de l’empereur Commode (Joaquin Phoenix), hostile au Sénat, et de Maximus (Russell Crowe), général romain devenu esclave puis gladiateur. Il y avait dans cette superproduction marquant la renaissance du péplum un arrière-fond historique, mais passablement d’élucubrations, aussi, Commode n’ayant par exemple pas assassiné son père, l’empereur Marc Aurèle. Quant à Maximus, il était évidemment un pur personnage de fiction, mais incarnant parfaitement, face au cruel et autocratique jeune empereur, l’héritage de Marc Aurèle, fidèle à l’idée de faire de Rome une république démocratique.

Gladiator accordait également une place prépondérante, bien avant qu’on commence sérieusement à s’intéresser à la place des femmes dans le cinéma dominant, à Lucilla (Connie Nielsen), une des sœurs de Commode, loyale à Maximus, à qui son père voulait donner ses pouvoirs afin qu’il les rende au peuple, et avec lequel elle a eu un fils, Lucius. Envoyé loin de Rome afin de ne pas finir assassiné, seul héritier légitime du trône, Lucius est devenu Hanno (Paul Mescal, dont on croit véritablement qu’il pourrait être le fils de Russell Crowe). On le découvre au début de Gladiator II en Numidie. Comme son père, il est à la fois agriculteur et leader militaire.

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