«C’est l’économie qui compte, idiot.» Ce slogan asséné en 1992 par le candidat démocrate à la présidence américaine Bill Clinton trouve un écho particulier en Allemagne depuis le 6 novembre. Le chancelier Olaf Scholz a limogé son ministre des Finances faute d’accord pour boucler le budget 2025.
Dans ce contexte très tendu, le scénario d’une élection de Donald Trump aurait pu permettre de resserrer les rangs. Les dégâts pourraient être immenses pour une Allemagne affaiblie économiquement si le futur président américain appliquait ce qu’il a annoncé, soit l’arrêt de son engagement militaire en Ukraine et les hausses des droits de douane sur les produits européens. «L’élection de Donald Trump marque le début d’une phase économique parmi les plus difficiles pour l’Allemagne», estime le centre IfW de Kiel, qui incite Berlin à massivement investir, notamment dans la défense.