Friedrich Merz est le grand favori des futures législatives qui auront lieu le 23 février prochain en Allemagne. Les sondages qui lui sont favorables ont comme un goût de revanche pour ce chef de l’opposition chrétienne-démocrate

Des applaudissements et des hourras à répétition, Friedrich Merz n’aurait pu rêver d’un meilleur accueil ce mardi 12 novembre. Devant un parterre de restaurateurs et d’hôteliers réunis à Berlin pour le congrès de leur fédération nationale, Friedrich Merz, patron du Parti chrétien-démocrate (CDU), s’est inofficiellement lancé dans le grand bain de la campagne électorale. Quelques minutes avant son discours, la date des prochaines élections législatives avait été annoncée. Elles auront lieu le 23 février, soit sept mois avant le calendrier initial. Le chancelier Olaf Scholz, qui a perdu sa majorité parlementaire la semaine dernière, devrait poser la question de confiance au Bundestag le 16 décembre et ouvrir la voie à ce scrutin anticipé.

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«C’est l’économie qui compte, idiot.» Ce slogan asséné en 1992 par le candidat démocrate à la présidence américaine Bill Clinton trouve un écho particulier en Allemagne depuis le 6 novembre. Le chancelier Olaf Scholz a limogé son ministre des Finances faute d’accord pour boucler le budget 2025.

Dans ce contexte très tendu, le scénario d’une élection de Donald Trump aurait pu permettre de resserrer les rangs. Les dégâts pourraient être immenses pour une Allemagne affaiblie économiquement si le futur président américain appliquait ce qu’il a annoncé, soit l’arrêt de son engagement militaire en Ukraine et les hausses des droits de douane sur les produits européens. «L’élection de Donald Trump marque le début d’une phase économique parmi les plus difficiles pour l’Allemagne», estime le centre IfW de Kiel, qui incite Berlin à massivement investir, notamment dans la défense.

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Delphine Nerbollier, Berlin
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