Alors que l’ultimatum posé par Washington pour qu’Israël laisse entrer de l’aide dans le nord de Gaza expire mercredi, les signes se multiplient sur la volonté d’une partie du gouvernement de coloniser cette zone de la bande côtière palestinienne

«Suspendre les livraisons d’armes serait une énorme erreur de la part des Américains», tranche Yaakov Amidror. Ancien conseiller à la sécurité nationale de Benyamin Netanyahou de 2011 à 2013, il martèle: «Quoi qu’il arrive, Israël continuera à combattre le Hamas. Si les Etats-Unis stoppent ou diminuent leur acheminement ou cessent d’envoyer certains armements, nous nous battrons avec ceux que nous avons. Et si ce sont des munitions moins précises, ce sont les civils à Gaza qui en paieront le prix», assène le général retraité israélien.

Selon Yaakov Amidror, la menace des Américains, premiers fournisseurs d’armes à Israël puisqu’ils en fournissent et financent les trois quarts, est basée sur «des informations erronées» sur la situation humanitaire dans le nord de Gaza. «Le Hamas et les organisations humanitaires exagèrent. Les conditions ne sont pas faciles, mais les Gazaouis ne risquent pas de périr par manque d’eau, de nourriture ou de médicaments» insiste-t-il. Ce n’est pas l’avis de 15 agences de l’ONU qui lançaient l’alerte fin octobre, sur le fait que «l’ensemble de la population palestinienne du nord de Gaza est exposé à un risque imminent de mort de maladie, de famine et de violence».

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